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Guillaume Jan est né en 1973. Il a été palefrenier, barman, chercheur d’or, auto-stoppeur, libraire et grand reporter dans la presse magazine française.
Son métier lui a permis d'être chercheur d'or en Guyane, de partager le quotidien des jeunes Irakiens sous l'empire de Saddam Hussein, de slalomer entre les mines à Kaboul, de séjourner dans le charmant village d'Al-Qaida au Yémen, de suivre les enseignements d'un gourou biterrois dans son ashram en Inde, d'infiltrer une filière de concubines en Chine, de jouer au ballon avec l'équipe de foot de Grozny ou au billard avec des gangsters anglais. Il vit à Paris.
Source : Les chroniques de Mandor (www.mandor.fr)
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Guillaume Jan
Traîne- Savane
Vingt jours avec David Livingstone
Editions Intervalles 2014
Le livre de poche 2015
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Ce sont deux récits de voyage entrelacés que nous propose Guillaume Jan :
- Sa propre aventure rocambolesque avec sa compagne, Belange, sur le chemin des murmures à travers la luxuriante forêt de la jungle congolaise, un périple qui va les mener, en taxi brousse, sur la moto de Joël et finalement à pied, de Kinshasa à Oshwé, lieu de vie des derniers Pygmées où sera célébré leur mariage.
- Et, en alternant les chapitres, l'auteur nous invite à découvrir la vie de l'explorateur David Livingstone, sorte de Don Quichotte à la poursuite d'une chimère, en l'occurrence trouver les sources du Nil. Parti pour évangéliser les foules, Livingstone ne fera qu'un seul converti, bien plus passionné par ses recherches que par ses semblables. C'est un être solitaire, fantasque, maladroit, têtu, obstiné, habité, qui se trompe souvent mais ne faiblit jamais, sa résistance aux maladies, aux revers de fortune, aux échecs, est incroyable. Il renait toujours de ses cendres, un phénix peu glorieux mais touchant et fascinant par la démesure de son amour pour cette Afrique qu'il ne cessera de parcourir, la plupart du temps plus mort que vif.
A découvrir d'autres livres de Guillaume Jan :
- Samouraïs dans la brousse - Ed. Paulsen, 2018
- Le cartographe – Ed. Intervalles, 2011
- Le baobab de Stanley – Bourin Editeur, 2009
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La rencontre avec Guillaume Jan à La Nouvelle Librairie à Gap
Pourquoi ce titre pour le livre « Vingt jours avec Livingstone » et pourquoi Guillaume Jan est-il attaché à cet explorateur peu connu ?
Si Guillaume Jan a voulu comme sous-titre de son livre « Vingt jours avec Livingstone »
c'est pour que Livingstone soit dans le titre. Traine-savane fait référence à Livingstone qui a passé une grande partie de sa vie à traîner dans la savane et à sa vie aussi (ses amis d’ailleurs le surnomment Traîne-savane) et comme il parle autant de son expérience à lui à travers le Congo que de celle de Livingstone, le titre semblait légitime. Et même si Livingstone est peu connu en France, c’est un explorateur très important, il est le premier à avoir autant voyagé en Afrique. Par ailleurs il s’est complètement dévoué à l’Afrique et a toujours eu un profond respect pour les Africains ce que n’ont pas toujours eu les explorateurs qui l’ont suivi. Certains sont arrivés en conquérants. Dans ce livre Guillaume raconte aussi son mariage chez les Pygmées avec une Congolaise, Bélange, qu’il avait rencontrée trois ans auparavant et qui a accepté de l’accompagner chez les Pygmées que Guillaume voulait rencontrer, et leur marche à travers la forêt s’est terminée par leur mariage chez les Pygmées. Ayant beaucoup de respect pour Livingstone il a donc voulu l’intégrer dans son livre en racontant ses aventures à travers l’Afrique, dans les régions non encore explorées. Et il compare très souvent Livingstone à Don Quichotte, tous deux ayant une quête d’absolu dans ce désir de faire rejoindre leur rêve et la réalité car tous deux croyaient très fort en leurs rêves. Et Guillaume avoue qu’il se retrouve lui aussi dans ces deux personnages quand il écoute son cœur et qu’il va se marier chez les Pygmées.
Guillaume Jan est interviewé par Claudine et Simone, de l'association Littera05
C’était l’occasion de passer à la deuxième partie du récit, à savoir l’histoire vécue par Guillaume et Bélange. Un mariage qui va à l’encontre de ce que disait Guillaume : c’est mon existence de nomade solitaire et célibataire que j’aimais. Je me déplaçais au gré du vent ou du soleil. Je rentrais d’un reportage pour repartir dès que possible, curieux de découvrir les milliers de nœuds qui font nos existences humaines et qui les défont. Pourquoi se marier alors ? Tout simplement parce qu’il aimait Bélange, une jeune femme qui malgré les conditions difficiles du voyage à travers la forêt est tout le temps restée de bonne humeur. Guillaume explique aussi son amour pour le Congo, un pays qui correspondait tout à fait à ce qu’il cherchait, qui l’aimantait en quelque sorte. Un livre d’amour pour Bélange, pour l’Afrique et plus spécialement pour le Congo.
Et Guillaume explique la fascination pour ce continent devenu son "jardin secret" :
Je suis arrivé au Congo en 2008, après avoir traversé l’Afrique depuis Zanzibar. J’avais bien aimé la Tanzanie mais à l’instant où j’ai posé le pied au Congo, j’ai senti que c’était un pays moins simple qu’en Tanzanie ; la pauvreté y était plus forte, la suite du voyage était plus incertaine. Mais j’ai ressenti aussitôt une chaleur humaine et un sens de l’humour immédiat, j’ai aimé leur sens de la débrouillardise – ils n’ont rien mais ils arrivent toujours à s’en sortir. A partir de là j’ai traversé le pays en descendant le fleuve Congo et j’ai donc aussi découvert des paysages qui m’emmenaient d’émerveillement en émerveillement. Arrivé à Kinshasa, je n’ai pas aimé la ville au début, trop bruyante, trop mystérieuse, une ville sale, boueuse, polluée, sans électricité, avec beaucoup de criminalité… mais derrière tout ça j’ai découvert une créativité, une inventivité très attachantes.
Guillaume pose une question dans son livre : Et si c’était un pays expérimental destiné à évaluer le degré de résistance d’une nation ?
Comment la population arrive à trouver des moyens de survivre ? Alors que ce pays a été assez brillant jusqu’aux années 70, jusqu’à ce qu’arrive la corruption; depuis plus de trente ans, chaque année le pays vit moins bien. Et pourtant la population a su garder une bonne humeur, une endurance, le sens de la fête, est arrivée à survivre dans des conditions toujours plus difficiles, avec des richesses qui sont exploitées par des compagnies minières dans des conditions pas toujours légales.
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