Gap -  Hautes-Alpes

Rencontre avec Guillaume Jan

 

- Accueil

- Qui sommes-nous ?

- Livres nomades 2024_2025 :

   Presentation de l'action
    Choix des livres nomades
    Les lieux relais

- Livres nomades :
      (années précédentes)


   2024_2025
   2023_2024
   2022_2023
   2021_2022
   2020_2021
   2019_2020
   2018_2019
   2017_2018
   2016_2017
   2015_2016
   2014_2015
   2013_2014
   2012_2013
   2011_2012
   2010_2011
   2009_2010
   2008_2009

- Autres livres autour du theme choisi :

    Les livres nomades retournent vers le futur
    Les livres nomades passent à l'Est
    Le roman, écho de notre temps
    Petites maisons d'édition
    Terres d'Afrique
    Des histoires de grands espaces
    L'art dans le roman
    Chemins d'exil


- Rencontres littéraires :

     Sylvain Prudhomme et Marion Bortoluzzi
     Dima Abdallah
     Fanny Saintenoy
     Giosue Calaciura
     Laurent Petitmangin
     Yamen Manaï
     Céline Righi
     Andreï Kourkov
     Hadrien Klent
     Serge Joncour
     Sorj Chalandon
     Clara Arnaud
     M. de Kerangal et S. Prudhomme
     Luc Bronner
     Mohamed Mbougar Sarr
     Abdourahman Ali Waberi
     Catherine Gucher
     Guillaume Jan
     Jean Hegland
     Pierre Benghozi
     Jean-Baptiste Andrea
     David Vann
     Joseph Boyden
     Guy Boley
     Franck Pavloff
     Michel Moutot
     Nicolas Cavaillès
     Sandrine Collette
     Slobodan Despot
     Gauz
     Pierre Lieutaghi
     Kaoutar Harchi
     Sylvain Prudhomme
     Olivier Truc
     Maylis de Kerangal
     Antonio Altarriba et Kim
     Makenzy Orcel
     Metin Arditi
     Dinaw Mengestu
     Gilles Leroy
     Denis Grozdanovitch
     Alice Zeniter
     Serge Joncour
     Liliana Lazar
     Joel Egloff
     Christophe Bigot
     Boualem Sansal
     René Fregni
     Jean Pierre Petit
     Hubert Mingarelli
     André Bucher
     Beatrice Monroy
     Samuel Millogo
     Alfred Dogbé
     Ghislaine Drahy
     Autour d'Isabelle Eberhardt
     Hélène Melat, littérature russee

- Des coups de coeur :

   La Liste

- Lecture à haute voix :


    2024_2025
    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021

- Lectures partagées à Gap :

    2024_2025
    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016
    2014_2015

- Pérégrinations littéraires :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016

- Emission-radio sur la ram et rcf :

    2024_2025
    2023_2024

- Emission-radio sur Fréquence Mistral (archives)

    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019-

- Contact

-bulletin adhesion


 

 

Guillaume Jan est né en 1973. Il a été palefrenier, barman, chercheur d’or, auto-stoppeur, libraire et grand reporter dans la presse magazine française.
Son métier lui a permis d'être chercheur d'or en Guyane, de partager le quotidien des jeunes Irakiens sous l'empire de Saddam Hussein, de slalomer entre les mines à Kaboul, de séjourner dans le charmant village d'Al-Qaida au Yémen, de suivre les enseignements d'un gourou biterrois dans son ashram en Inde, d'infiltrer une filière de concubines en Chine, de jouer au ballon avec l'équipe de foot de Grozny ou au billard avec des gangsters anglais. Il vit à Paris.
Source : Les chroniques de Mandor (www.mandor.fr)

Guillaume Jan

                  Traîne- Savane
               Vingt jours avec David Livingstone



Editions Intervalles 2014


Le livre de poche 2015

 

Ce sont deux récits de voyage entrelacés que nous propose Guillaume Jan :

 - Sa propre aventure rocambolesque avec sa compagne, Belange, sur le chemin des murmures à travers la luxuriante forêt de la jungle congolaise, un périple qui va les mener, en taxi brousse, sur la moto de Joël et finalement à pied, de Kinshasa à Oshwé, lieu de vie des derniers Pygmées où sera célébré leur mariage.

 -  Et, en alternant les chapitres, l'auteur nous invite à découvrir la vie de l'explorateur David Livingstone, sorte de Don Quichotte à la poursuite d'une chimère, en l'occurrence trouver les sources du Nil. Parti pour évangéliser les foules, Livingstone ne fera qu'un seul converti, bien plus passionné par ses recherches que par ses semblables. C'est un être solitaire, fantasque, maladroit, têtu, obstiné, habité, qui se trompe souvent mais ne faiblit jamais, sa résistance aux maladies, aux revers de fortune, aux échecs, est incroyable. Il renait toujours de ses cendres, un phénix peu glorieux mais touchant et fascinant par la démesure de son amour pour cette Afrique qu'il ne cessera de parcourir, la plupart du temps plus mort que vif.

A découvrir d'autres livres de Guillaume Jan :

- Samouraïs dans la brousse  - Ed. Paulsen, 2018
- Le cartographe – Ed. Intervalles, 2011
- Le baobab de Stanley – Bourin Editeur, 2009



La rencontre avec Guillaume Jan à La Nouvelle Librairie à Gap

Pourquoi ce titre pour le livre « Vingt jours avec Livingstone » et pourquoi Guillaume Jan est-il attaché à cet explorateur peu connu ?

Si Guillaume Jan a voulu comme sous-titre de son livre « Vingt jours avec Livingstone »
c'est pour que Livingstone soit dans le titre. Traine-savane fait référence à Livingstone qui a passé une grande partie de sa vie à traîner dans la savane et à sa vie aussi (ses amis d’ailleurs le surnomment Traîne-savane) et comme il parle autant de son expérience à lui à travers le Congo que de celle de Livingstone, le titre semblait légitime. Et même si Livingstone est peu connu en France, c’est un explorateur très important, il est le premier à avoir autant voyagé en Afrique. Par ailleurs il s’est complètement dévoué à l’Afrique et a toujours eu un profond respect pour les Africains ce que n’ont pas toujours eu les explorateurs qui l’ont suivi. Certains sont arrivés en conquérants. Dans ce livre Guillaume raconte aussi son mariage chez les Pygmées avec une Congolaise, Bélange, qu’il avait rencontrée trois ans auparavant et qui a accepté de l’accompagner chez les Pygmées que Guillaume voulait rencontrer, et leur marche à travers la forêt s’est terminée par leur mariage chez les Pygmées. Ayant beaucoup de respect pour Livingstone il a donc voulu l’intégrer dans son livre en racontant ses aventures à travers l’Afrique, dans les régions non encore explorées. Et il compare très souvent Livingstone à Don Quichotte, tous deux ayant une quête d’absolu dans ce désir de faire rejoindre leur rêve et la réalité car tous  deux croyaient très fort en leurs rêves. Et Guillaume avoue qu’il se retrouve lui aussi dans ces deux personnages quand il écoute son cœur et qu’il va se marier chez les Pygmées.


Guillaume Jan est interviewé par Claudine et Simone, de l'association Littera05



C’était l’occasion de passer à la deuxième partie du récit, à savoir l’histoire vécue par Guillaume et Bélange. Un mariage qui va à l’encontre de ce que disait Guillaume : c’est mon existence de nomade solitaire et célibataire que j’aimais. Je me déplaçais au gré du vent ou du soleil. Je rentrais d’un reportage pour repartir dès que possible, curieux de découvrir les milliers de nœuds qui font nos existences humaines et qui les défont. Pourquoi se marier alors ? Tout simplement parce qu’il aimait Bélange, une jeune femme qui malgré les conditions difficiles du voyage à travers la forêt est tout le temps restée de bonne humeur. Guillaume explique aussi son amour pour le Congo, un pays qui correspondait tout à fait à ce qu’il cherchait, qui l’aimantait en quelque sorte. Un livre d’amour pour Bélange, pour l’Afrique et plus spécialement pour le Congo.


Et Guillaume explique la fascination pour ce continent devenu son "jardin secret" :

Je suis arrivé au Congo en 2008, après avoir traversé l’Afrique depuis Zanzibar. J’avais bien aimé la Tanzanie mais à l’instant où j’ai posé le pied au Congo, j’ai senti que c’était un pays moins simple qu’en Tanzanie ; la pauvreté y était plus forte, la suite du voyage était plus incertaine. Mais j’ai ressenti aussitôt une chaleur humaine et un sens de l’humour immédiat, j’ai aimé leur sens de la débrouillardise – ils n’ont rien mais ils arrivent toujours à s’en sortir. A partir de là j’ai traversé le pays en descendant le fleuve Congo et j’ai donc aussi découvert des paysages qui m’emmenaient d’émerveillement en émerveillement. Arrivé à Kinshasa, je n’ai pas aimé la ville au début, trop bruyante, trop mystérieuse, une ville sale, boueuse, polluée, sans électricité, avec beaucoup de criminalité… mais derrière tout ça j’ai découvert une créativité, une inventivité très attachantes.



Guillaume pose une question dans son livre : Et si c’était un pays expérimental destiné à évaluer le degré de résistance d’une nation ?
Comment la population arrive à trouver des moyens de survivre ? Alors que ce pays a été assez brillant jusqu’aux années 70, jusqu’à ce qu’arrive la corruption; depuis plus de trente ans, chaque année le pays vit moins bien. Et pourtant la population  a su garder une bonne humeur, une endurance,  le sens de la fête, est arrivée à survivre dans des conditions toujours plus difficiles, avec des richesses qui sont exploitées par des compagnies minières dans des conditions pas toujours légales.