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Année 2022-2023


"Lectures partagées" continue durant l'année 2023-2024. Une activité appréciée à côté des livres nomades pour permettre aux lecteurs de faire de belles découvertes de lecture et de les partager avec les autres.

Littera 05 vous invite donc à venir aux dates qui seront indiquées prochainement ci-dessous, présenter un livre , actuel ou ancien, que vous aimeriez partager avec d'autres amoureux de la lecture .Vous pouvez aussi venir seulement pour écouter

Lectures partagées du 1er février 2024

8 participant(e)s.

Mauvaises herbes de Dima Abdallah. - Ed. Sabine Wespiser

1er livre avant Bleu nuit. Alternance de chapitres entre la petite fille et le père. Le roman se passe au Liban, en pleine guerre civile et ensuite en France où l’enfant se réfugie avec sa mère. Elle est désespérée car elle est très attachée à son père. Elle ne parle presque pas de sa mère. Le début est plus agréable à lire que la fin. Pas de possibilité de dialogue entre les personnages. Belle écriture poétique. Importance de la nature.

L’art du dressage de Christel Perissé-Nasr – Ed du sonneur

Sur la couverture, une longe avec laquelle on dresse les chevaux. Là, il s’agit d’enfants. C’est symbolique. Marceau, le père, est très autoritaire, il aurait aimé être militaire mais il n’a pas pu faire la guerre, trop jeune pour l’une, trop vieux pour l’autre. Il aime collectionner les avions de guerre. Le plus jeune fils ne peut être admis à l’armée car il n’a qu’un œil. L’aîné ne s’intègre pas à St Cyr. Il part et épouse une tunisienne. Les trois hommes sont très soudés. Le père a tout pouvoir sur ses fils. Livre sur la domination, les femmes sont mal traitées, méprisées, les enfants et les animaux également. Lecture d’un extrait sur le petit rat...

L’enragé de Sorj Chalandon -

Tiré d’un fait réel. En 1934, cinquante-six gamins se révoltent et s’échappent de la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer. Commence une chasse aux enfants à laquelle participent les habitants de l’île et même les touristes. Tous seront rattrapés. Sauf un, Jules Bonot surnommé La Teigne qui a un caractère bien trempé et veut absolument s’en sortir. C’est le narrateur du récit. Contexte historique et politique. Front populaire, franquisme, nazisme. Jules est caché par des sardiniers. On retrouve Jacques Prévert et son poème sur l’enfant. Cette colonie ne sera fermée qu’en 1977.

Adieu Zanzibar de Abdulrazak Gurnah – Prix Nobel de Littérature – Ed Dénoël D’ailleurs.

Deux périodes. Le Temps des colonies et l’après. On retrouve dans la première partie, le mépris des colons pour les « indigènes ». La vie d’une famille et de sa descendance sur deux ou trois générations. Tout commence par un homme qui vient s’abattre au pieds d’un autre, épuisé par une longue marche dans le désert… Cette rencontre fortuite et imprévue va perturber un équilibre instable. Un monde où les gens sont prisonniers du poids des traditions, de la religion, de la politique, de la différence de classe, de milieu, d’ethnies, un monde où l’amour est difficile à vivre, un monde où cependant, Abdulrazak Gurnah en habile conteur sait rendre attachants ses personnages et donne une dimension humaine et politique très intelligente de la vie en embrassant et croisant les périodes et les destins. Passionnant.

Tristan Tzara – mouvement Dada.

Une idée pour parler de la grâce, thème du printemps des poètes. Un mouvement qui était une révolte contre les bourgeois et pour la liberté.

– Dictionnaire « Gradus » de Bernard Dupriez –

Les procédés de composition littéraire avec des mots oubliés à redécouvrir et découvrir pour leur originalité et l’étonnement qu’ils procurent rien qu’en les prononçant.

Les graciés de Kiran Mille Wood Hargrave – Ed. Pavillons Robert Laffond

17ème siècle dans une petite île à l’extrême nord est de la Norvège. A la veille de Noël, tous les hommes partent en mer et périssent dans une terrible tempête. 40 corps sont emportés. Il ne

restera plus que des femmes qui se divisent en deux groupes. Un groupe emmené par Christen qui veut reprendre le travail des hommes, l’autre ne veut que suivre la voix de Dieu. Il s’agit de religion luthérienne. Il est aussi question du peuple sami et de ses traditions, symboles, amulettes qui protègent du mauvais sort.3 ans après la tempête, un couple débarque sur l’île, nommé par le roi de Norvège, Christian IV pour remettre de l’ordre. La femme, Ursa, est une bourgeoise qui sera la deuxième héroïne du livre. Ursa et Marène vont devenir complices. Petite histoire d’amour. Chasse aux sorcières. L’importance des paysages, les tempêtes en mer sont très bien rendues. C’est bien écrit. Un livre féministe avant l’heure.

Le portrait de mariage de Magie O’Farrell-

Faits réels. Irlandaise. Renaissance italienne. Florence. Lucrèce à la cour des Médicis va mourir jeune. On s’attache donc à son enfance. Elle est mariée dès sa naissance au duc Alfonso. Sont décrits, l’éducation des enfants élevés par des nourrices, les rapports entre frères et sœurs, très peu avec les parents.Une belle écriture, lumineuse.

King KasaÏ de Christophe Boltanski

Un livre de la collection « ma nuit au musée » remarquablement bien écrit et documenté. Pour une fois, l’auteur ne parle pas de sa vie personnelle mais de ce que représente ce musée par rapport à la colonisation belge au Congo. King Kasaï est le nom d’un éléphant empaillé qui fut longtemps le symbole du Musée royal de l’Afrique centrale, situé près de Bruxelles. Christophe Boltanski parcourt les salles du musée, immenses, tellement sombres, dans une semi obscurité, il s’attache aux pas du chasseur qui abattit l’éléphant en 1956 et de ces grandes familles issues de la noblesse qui sont parties au Congo faire travailler les africains avec un mépris total pour la population, un racisme assumé. Pour eux, ce n’étaient pas des hommes. L'auteur relate l'histoire du musée, la manière dont le Congo est devenu propriété personnelle de Léopold II, roi des Belges qui voulait absolument son petit empire colonial au même titre que la France ou l’Angleterre. Chaque vitrine, chaque objet sont un témoignage accablant. Toute l’horreur de la colonisation, l’esclavage, la récolte du caoutchouc, les mains coupées, le pillage, les massacres d’animaux, tout est témoignage et surtout ce qui a cessé d’être exposé dans les salles des étages supérieures pour être entassés au sous-sol comme si le musée ne savait plus quoi faire de son histoire. A lire absolument…

Kintsugi d’Isabelle Gutierrez – Ed. La Fosse aux Ours -

Son premier livre « ubasute » parlait de tradition japonaise.

Là encore, c’est une tradition japonaise qui est évoquée dans le titre, celle de recoller les blessures des hommes comme des morceaux de porcelaine brisée.

Le récit raconte les hommes et les femmes qui traversent l’Atlantique de Brest aux Antilles. Les personnages sont attachants. Puissance de la langue. Description riche.. grand champ lexical. Des références aux lettres, à la poésie, théâtre, photo, peinture.

Entre Angela, Louise, Gina et Manuela, des liens se créent. Angela va servir de fil conducteur. Elle ne peut plus écrire parce qu’elle est cabossée. Ecriture du silence.

 

 

 

 

 

Lectures partagées du 11 janvier 2024

6 participants

  • Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud. - Ed. Actes sud

Titre tiré d’un poème arménien. (livre déjà présenté en décembre)
Histoire d’un berger, Gaspard, qui part en estive pour la transhumance en alpage. Attaques répétées d’une ourse qui vit dans les Pyrénées. De beaux passages avec ses brebis. Alma est une scientifique ethologue. Tous deux partagent leur amour de la montagne. Roman dans le roman, histoire d’un montreur d’ours parti faire fortune en Amérique au siècle passé qui résonne dans le présent. 

  • Carpates de Liliana Lazar – Ed. Plon

Une lecture musicale de ce livre sera présentée à la Médiathèque de Gap le 19 janvier.
Un jeune couple, Jeanne, qui attend les résultats de sa thèse, et son compagnon Boris, sont partis en expédition dans les Carpates pour aller visiter un village où les morts ressuscitent. En panne, piégés par le froid et la neige au coeur de la montagne, ils trouvent refuge dans un étrange hameau où vit une communauté, la Colonie, dirigée par des femmes. C’est une secte. Boris va chercher à s’enfuir. Tout est assez terrifiant, les femmes ont un rôle très négatif. Cette communauté fondée par des russes ayant fui le communisme obéit à des lois archaïques. Très troublant. Le paysage est très présent.

  • Blizzard de Marie Vingtras – Ed. Points – Prix des libraires 2022.

Nord du Canada en Alaska. Au coeur de la tempête, dans un  moment d’inattention, Bess lâche la main du petit garçon dont elle s’occupait et il disparaît dans le brouillard. Elle se lance à sa recherche, comme d’autres personnages du roman dont on découvre bientôt le lourd passif. On sent monter l’angoisse au fur et à mesure que le temps passe. Dans ce froid glacial, il faut retrouver l’enfant au plus vite…

  • Le chien des étoiles de Dimitri Rouchon-Borie – Ed. Le Tripode

Gio a vingt ans. Il revient chez lui après six mois d’hospitalisation. Chez les gitans, le code d’honneur exige qu’il se venge du clan adverse qui lui a infligé une grave blessure à la tête. Cependant, il n’est plus le même, le géant n’a plus envie de se battre.  La bagarre tourne mal, ses parents sont tués. Il s’enfuit avec deux enfants déjà bien abîmés par la vie, Dolorès et Papillon. Gio voudrait les protéger, les sauver, les laver de leur sombre passé. Mais  il est trop candide, trop naïf … Leur errance va les amener au mauvais endroit, le destin s’avérer cruel. Il croit devenir fou de désespoir jusqu’à la rencontre d’un boxeur pétri d’humanité. Il y aura un temps de rédemption, de paix, d’amitié… Une grande force dans l’écriture.

  • Livres à emmener dans une île déserte 

Dictionnaire des mots rares et précieux – Ed 10/18
Le parler des métiers de Pierre Perret.

  • Jeu sur des citations : Céline ou San Antonio ?

Ceci est mon corps de Claire Huynen – Ed. Arléa

Autrice belge. Hélène décide de suivre des stages de chants grégoriens, puis elle apprend à faire des enluminures, puis elle fait une retraite et de fil en aiguille, elle va vouloir rentrer dans la congrégation et devenir religieuse à son tour. Elle a une foi qu’elle n’arrive pas à définir . C’est un questionnement sur la foi et l’écriture. Il y a cependant un problème. Pour devenir sœur, elle doit être acceptée à l’unanimité des 14 sœurs bénédictines. Cependant, dans une ancienne vie, Hélène s’appelait Hervé..

  • Du même bois de Marion Fayolle -

Largement autobiographique. L’autrice a grandi en Ardèche dans une famille paysanne. Le bâtiment est tout en longueur, d’un côté habitent les vieux, de l’autre les jeunes. On suit une petite fille rebelle racontée par petites touches. Il est question de transmission. On ne connaît pas les noms mais c’est très descriptif, très émouvant. L’écriture est belle.
Marion Fayolle est autrice de bandes dessinées.

  • La république du bonheur d’Ito Ogawa -

Suite de la Papeterie Tsubaki. Un moment de douceur en compagnie d’Hatoko, écrivain public, qui s’est mariée avec Mitsurô. Elle découvre la joie d’être mère avec la petite fille de Mitsurô QP, Entre recettes de cuisine, enseignement de la calligraphie, lettres d’amour, de deuil ou de colère, moments de prière et de contemplation, on va la suivre dans le cheminement qui va l’amener à apaiser ses doutes et ses inquiétudes. La vie est simple et belle avec Ito Ogawa qui nous invite à savourer le moindre petit instant de bonheur.  « Mais un plat n'a pas le même goût selon qu'on le mange tout seul, en silence,ou avec des êtres chers, en bavardant gaiement. Bien manger à table avec ceux qu'on aime: rien ne surpasse un tel moment de bonheur et de luxe »
« Après l'avoir raccompagné, je suis restée sur le pas de la porte, rêveuse.
Un papillon dansait dans les flaques de soleil. Il virevoltait de-ci de-là, comme fou de joie de pouvoir voler. Loin de se douter qu'il était observé, il évoluait, oublieux de tout, et il était beau.
Il exprimait de tout son être le bonheur d'être en vie. »

  • Gros Câlin d’Emile Ajar ou Romain Gary-

Histoire d’amour avec un python. Une redécouverte jubilatoire.
« Lorsqu'on a besoin d'étreinte pour être comblé dans ses lacunes, autour des épaules surtout, et dans le creux des reins, et que vous prenez trop conscience des deux bras qui vous manquent, un python de deux mètres vingt fait merveille. Gros-Câlin est capable de m'étreindre ainsi pendant des heures et des heures ».

 

Lectures partagées du 7 décembre 2023 

9  participant(e)s. 

 

  • Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea –  Ed. Grasset
    Sélection prix Paca des lycéens 2023 – Prix les Inrockuptibles, prix du premier roman, prix France Télévision 

Le livre commence en Espagne. Histoire de deux naissances et de deux abandons.La première partie raconte l’enfance de Maria et celle de ses parents. Arrivés à Paris, le père trouve une place de gardien au théâtre de la Michodière, la mère est femme de ménage. Enfance pauvre et difficile mais un jour, une tarologue dit à Maria qu’elle n’est pas la fille de ses parents. S’en suivra dans la deuxième partie une quête identitaire qui la ramènera à Bilbao. Ecriture vive, tragi-comique, enlevée, romanesque. 

  • Panorama de Lilia Hassaine – Ed Blanche de Gallimard – Prix des lycéens 2023 

Journaliste. C’est son 4ème livre. Dystopie. Nous sommes en 2049. Revenge week. Insurrection des gens qui ont décidé de faire justice eux-mêmes. Le gouvernement a décidé   de vivre dans des quartiers où les immeubles sont transparents pour pouvoir exercer une surveillance accrue sur la population. Ceux qui veulent continuer à vivre à l’ancienne sont en danger. Un jour, une famille disparaît. Une jeune femme Hélène va enquêter. Aller, retour entre les deux mondes. Plein de trouvailles qui peuvent devenir réalité. Des questionnements et une belle écriture. 

  • Lilas rouge de Reinhard Kaiser Mühlecker – Ed. Verdier -  traduit de l’allemand par Olivier Le Lay. 

Saga familiale de 750 pages qui couvre toute la deuxième moitié du 20ème siècle en Autriche. Le personnage principal, Ferdinand Goldberger, chef de section du parti nazi, a dû fuir son village d’origine, mais ses crimes pèseront sur sa descendance. Univers rural, nature très bien décrite. Beau style, écriture somptueuse. Société très patriarcale, sa fille tombe dans le mutisme et l’auteur décrit remarquablement bien le silence. Le fils revient de la guerre pour reprendre le domaine. Le thème central est la faute inavouable du père. Aller, retour chronologique, transmission négative, non résolution des problèmes, tragédie sourde. Livre très fort. 

  • A prendre ou à laisser de Lionel Shriver – Ed Pocket 

Américaine qui vit à Londres. Livre sur la vieillesse et la fin de vie. Histoire d’un couple qui, après avoir assisté leurs parents, décident qu’à 80 ans, ils mettront fin à leurs jours. L’autrice envisage 12 scénarios. Vont-ils aller jusqu’au bout ? Bien écrit, dynamique, plein d’humour malgré le sujet. 

  • En attendant Godot de Samuel Beckett – Les Editions de Minuit 

Lecture de la quatrième de couverture pour en souligner l’humour absurde. 

« Vous me demandez mes idées sur "En attendant Godot", dont vous me faites l' honneur de donner des extraits au Club d' essai, et en même temps mes idées sur le théâtre. 

Je n' ai pas d' idées sur le théâtre. Je n' y connais rien. Je n' y vais pas. C' est admissible. 
Ce qui l' est sans doute moins, c' est d' abord, dans ces conditions, d' écrire une pièce, et ensuite, l' ayant fait, de ne pas avoir d' idées sur elle non plus. C'est malheureusement mon cas. 
Il n' est pas donné à tous de pouvoir passer du monde qui s' ouvre sous la page à celui des profits et pertes, et retour, imperturbable, comme entre le turbin et le Café du Commerce. 
Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. 
Je ne sais pas dans quel état d' esprit je l' ai écrite. Je ne sais pas plus sur les personnages que ce qu' ils disent, ce qu' ils font et ce qui leur arrive. De leur aspect j' ai dû indiquer le peu que j' ai entrevoir. Les chapeaux melon par exemple. Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s' il existe. Et je ne sais pas s' ils y croient ou non, les deux qui l' attendent. 
Les deux autres qui passent vers la fin de chacun des deux actes, ça doit être pour rompre la monotonie. 
Tout ce que j' ai pu savoir, je l' ai montré. Ce n' est pas beaucoup. mais ça me suffit, et largement. Je dirai même que je me serais contenté de moins. Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d' en voir l' intérêt. Mais ce doit être possible. Je n' y suis plus et n' y serai plus jamais. Estragon, Vladimir, Pozzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n' ai pu les connaître un peu que très loin du besoin de comprendre. Ils vous doivent des comptes peut- être. Qu' ils se débrouillent. Sans moi. Eux et moi nous sommes quittes. » 

  • Le vieil incendie d’Elisa Shua Dusapin – Ed. Zoé 

Au moment de vider la maison familiale après le décès de leur père, Agathe, après quinze ans d’absence,  retrouve sa cadette Véra devenue aphasique dans son enfance après le départ de leur mère. Par petites touches, délicatement l’autrice,  nous révèle des instants de la vie passée, les rapports fusionnels des deux sœurs, l’affection du père qui devait souvent s’absenter, le poids qui pesait sur l’aînée, sa culpabilité, son agacement, le ressentiment silencieux de la cadette, les non-dits. L’aînée semble avoir réussi sa vie. En  est-elle satisfaite ? La cadette semble avoir développé des ressources insoupçonnées. Comment renouer le lien ? Comment correspondre, se comprendre quand on ne communique pas par la parole ? Elisa Shua Dusapin sait très bien rendre perceptible le malaise, les silences, les émotions rentrées. Des instants de vie racontés avec justesse sans pathos et sans effet, à fleur de coeur. 

  • La danseuse de Patrick Modiano – Ed Gallimard 

Le livre refermé, Marion est restée pantoise, sous le charme. Style limpide, écriture simple. Modiano revient sur ses débuts d’écrivain, il loue une chambre dans une mansarde, s’occupe de Pierre, le fils de la danseuse. Lecture de quelques phrases. Il y a la peur de se perdre dans Paris.. On sent monter l’inquiétude de la danseuse. Importance de certains mots : incandescence, béatitude, élégance. Dans sa façon de s’exprimer, il y a toujours des silences car il cherche le mot juste. Passer du mot dit au mot qu’on éprouve. Extraordinaire ! 

  • Le petit foulard de Marguerite D de Colette Fellous  - Ed. Folio 

L’art d’approfondir avec légèreté. 

« C’est très simple, je voudrais retrouver le moment où soudain Marguerite s’est arrêtée de me parler et que tout s’est suspendu... Nous étions assises l’une en face de l’autre, Marguerite Duras et moi, un après-midi d’automne, chez elle, rue Saint-Benoît numéro 5, je portais un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc. À un moment, et c’est celui-là précisément que je voudrais retrouver, elle m’a fixée, légèrement absente, la beauté de son visage, ses yeux bleus et purs, son air unique et souverain de Marguerite D. “ Tu vois, j’étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille.” » 
Les dernières volontés de Heather Mc Fergusson de Sylvie Wojcik – Ed. Arléa 

Peinture de l’Ecosse.  Un jour, Aloïs, libraire à Paris, reçoit la lettre d'un notaire d'Inverness lui annonçant qu'une inconnue, Heather McFerguson, lui lègue sa maison dans le village d'Applecross. Pourquoi ? Aloïs part chercher une réponse. Arrivé sur place, il se sent bien, très bien et s’en étonne. De rencontres en rencontres, il va apprivoiser le lieu et peut-être trouver une raison de rester….Agréable lecture, simplicité, fraîcheur. 

  • Western de Maria Pourchet – Ed. Stock 

Epoque de Me Too. Vocabulaire extraordinaire pouvant être aussi intéressant qu’exaspérant. Avis très partagé. L’impression que l’autrice s’écoute écrire. 

Mère célibataire à Paris, Aurore vient de se faire jeter. Elle fait un burn out et rejoint sa grand-mère dans le Lot dans une maison dont elle vient d’hériter. 

A côté d’elle, il y a Alexis, qui tient le rôle de Don Juan au théâtre, ce qu’il est aussi dans la vie, accumulant les conquêtes. Le jour de la générale de la pièce, il disparaît accusé d’abuser de jeunes filles. Elle ne prend pas parti. Comment vivre une histoire d’amour sans domination masculine. Alexis de son côté écrit un article demandant que le rôle soit repris par une femme. 

Il faut essayer de se parler, retrouver l’usage de la parole, ce qu’ils vont faire des nuits entières. 

  • Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud. - Ed. Actes sud 

Titre tiré d’un poème arménien. 

Histoire d’un berger, Gaspard, qui part en estive pour la transhumance en alpage. Attaques répétées d’une ourse qui vit dans les Pyrénées. De beaux passages avec ses brebis. Alma est une scientifique ethologue. Tous deux partagent leur amour de la montagne. Roman dans le roman, histoire d’un montreur d’ours parti faire fortune en Amérique au siècle passé qui résonne dans le présent.   

 

 

 

Lectures partagées du 9 novembre 2023

11 participant(e)s.

Triste Tigre de Neige Sinno – Ed. P.O.L – Prix Fémina 2023

Le titre vient d’un poème de William Blake. Anne Marie lit le poème qui se trouve dans le livre et précède le poème sur l’agneau. Cascade de questions sans réponses. Cette interrogation sur le tigre et l’agneau est constante dans le livre. Plus que la description du viol, le sujet est l’enfance dévastée. La violence sur un enfant est la violence suprême. On est fasciné par celui qui viole autant que par celui qui est violé. A quel point sommes-nous semblables ? Les premières pages portent sur Lolita et Nabokov qui s’était expliqué sur la non permissivité de Lolita. Son histoire a été jugée, le violeur condamné mais l’écriture de ce livre n’a pas été une thérapie. Elle n’a pas sauvé l’autrice.
Citation de Kafka : si le livre que nous lisons, ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?

– Conseils de cadeaux lectures pour Noël :

- Le dernier client de Sophie Verroest- Ed. Pneumatiques. Où il est question de Noël, de flocons, de salon de coiffure et de savon à barbe

Coeur de neige de Christian Bobin – Magie blanche pour un chat noir.

101 façons de lire toute le temps de Timothée de Fomtbelle -

De Pitchik à Pitchouk de Jean-Claude Grimbert – Un conte pour vieux enfants sur les pas de Rosette (90 ans) qui rencontre le Père Noël.

Un aventurier dans le siècle, Lucien Bodard de Olivier Weber – Ed. Plon

Bodard est né en Chine où son père était consul. Education intéressante et particulière, la servante ou nounou l’emmène dans les bas quartiers où il découvre la vie du peuple. Il va fréquenter l’école des Roches dans l’Eure, bonne famille très riche mais comme souvent, enfant très seul, Bodard devient journaliste à France Soir et correspondant de guerre en Indochine. Il a un goût prononcé pour le danger. Une vie passionnante mais écriture un peu poussive.

Le Grand Feu de Leonor de Recondo – Ed. Grasset

Comme dans ses autres livres, Leonor de Recondo s’intéresse à l’art. Venise à la fin du 17ème siècle. Institution de la Piéta où on enseigne la musique aux petites filles. La petite Ilaria y est placée dès l’enfance pour apprendre à jouer du violon . Elle côtoiera Antonio Vivaldi. On la voit vite grandir et tomber amoureuse de Paolo, un idéaliste. Style un peu suranné, très lyrique et romantique.

La colère et l’envie d’Alice Renard – Ed. Héloïse d’Ormesson – Prix Méduse 2023

Livre en trois parties. Chaque membre de la famille prend successivement la parole pour raconter leur vie. L’enfant est différente, elle n’entre dans aucune case, elle ne parle pas. Après plusieurs consultations psychiatriques, il est décidé qu’elle va rester vivre avec ses parents. Un jour, elle rencontre leur voisin, Lucien qui vit dans sa bulle ayant rompu avec le monde extérieur. Entre eux s’établit un lien très fort. Un jour il a un AVC et Isor (l’enfant) s’enfuit Elle va écrire finalement avec ses mots à elle. Tous les jours, elle donne des nouvelles à ses parents en les interpellant de manière particulière. Histoire de différence et d’émancipation. Roman très questionnant.

Chanteurs d’oiseaux de Jean Boucault et Johnny Rasse – Ed Les Arènes

Nés dans le même village en baie de Somme de milieu social différent, les deux enfants ont appris la langue des oiseaux Très jeunes, ils participent à des concours de chants. De rivaux, ils deviennent complices et forment un duo de chanteurs d’oiseaux qui se produit en spectacle. Dernièrement ils ont joué au théâtre de Gap accompagnés de deux musiciennes talentueuses.

L’envers et l’endroit d’Albert Camus – Folio Essais

Dans ce premier livre écrit à 22 ans, il y a déjà tout Camus, humilité et acceptation.

Notre part de nuit de Mariana Enriquez – Traduit de l’Espagnol (Argentine) par Anne Plantagenet - Ed Points poche – Grand prix de l’Imaginaire 2022 – Prix Imaginales – Elu un des meilleurs livres de l’année par le Point et Lire.

Le titre est tiré d'un poème d'Emily Dickinson. C’est à la fois une histoire d’héritage et de transmission. La mère vient de mourir, un père et son fils vont sur les routes tentant d’échapper à l’emprise démoniaque d’une puissante famille et d’une société secrète. Il y a dans ce livre tout l’univers du roman gothique, sciences occultes, médium, obscurité maléfique, communication avec les morts. Mais pas seulement, il y a également l’histoire sous jacente de l’Argentine, les peurs, les angoisses, les disparitions, les meurtres, les espérances d’un pays ravagé par la dictature.

Le septième sommet de André Velter – poèmes à Chantal Maudhuit.

Très belle déclaration d’amour du poète à sa conjointe la célèbre alpiniste décédée sur le toit du monde..

« J’ai pour te bâtir un tombeau

des mots du soleil et des rêves,

rien qui appartienne au poids du monde,

rien qui t’impose une mort enchaînée,

rien qui ralentisse ta course plus haut

que tous les sommets…. »

Le passeport d’André Nansen d’Alexis Jenni

Né en 1861 en Norvège, André Nansen a eu plusieurs vies. De religion luthérienne, il devient un champion de patinage. Scientifique, après des études à Bergen il s’intéresse aux explorations polaire. Première traversée du Groenland avec six coéquipiers en ski de fond. Il se marie, a des enfants mais reste un aventurier. Il part pendant trois ans pour tenter d’approcher le pôle Nord. Accueilli par le roi de Norvège, il devient ambassadeur. Lors d’échanges de prisonniers, il constate un manque. Il crée alors un passeport qui portera son nom pour les apatrides. Il obtiendra le prix Nobel de la Pais en 1922.

Ce que je sais de toi d’Eric Chacour

1er roman qui fait parti de plusieurs sélections littéraires. L’auteur est né à Montréal de parents égyptiens. Il partage sa vie entre la France et l’Egypte. Le narrateur écrit à la deuxième personne. Tarek est le fils d’un médecin copte assez pratiquant. Il devient médecin comme son père. Il ouvre son cabinet chez les chiffonniers. Il se marie. Mais un jour, quelqu’un tape à la porte du dispensaire et cette rencontre va bouleverser sa vie. Une écriture délicate, sensible, ciselée. Il est question d’homosexualité et d’exil.

Mon enfant, ma sœur d’Eric Fottorino

Une suite au livre « 17 ans » où il évoquait déjà sa sœur cachée.

Déclinaison de son histoire personnelle. Là aussi, le narrateur utilise le « tu ». Il s’adresse à sa sœur.

Il n’y a pas de ponctuation, il a choisi la forme poétique pour évoquer toute la douleur qu’il convoque dans cette histoire de secret familial.

 

 

Lectures partagées du 6 octobre 2023

7 participant(e)s.

Stöld de Ann Helen Laestadius – Ed. Pavillons (Robert Laffont, 2023)

traduit du suédois par Anna Postel

C’est l’histoire d’un peuple, les sami, éleveurs de rennes et l’histoire d’une petite fille pleine de fougue et d’amour qui va grandir avec la peur à cause d’un chasseur qui a tué son renne devant ses yeux. Face à la malveillance, le harcèlement, l’attaque des troupeaux, le racisme, l’indifférence des autorités, certains abandonnent, partent, se suicident ou résistent. Avenir très incertain mais Elsa y croit encore et va essayer de s’affirmer en tant que femme et éleveuse de rennes. Un récit émouvant, dur et poétiquement tendre.

– Au vent mauvais de Kaouther Adimi – Ed Seuil, 2022

Saga sur 90 ans. Destin croisé de trois personnages principaux, Leïla, Tarek et Saïd qui grandissent dans un village de l’est de l’Algérie, au début des années 1920. La première, mariée à 13 ans contre son gré, décide de se séparer et retourne chez ses parents, avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek est un berger timide et discret. Saïd, lui, vient d’une famille plus aisée et poursuit des études à l’étranger. Tous deux sont secrètement amoureux de Leïla.

Tarek épousera Leïla et lui écrira de magnifiques lettres très poétiques alors qu’elle ne sait ni lite, ni écrire. Beau style, le titre « le vent mauvais » vient du sirocco.

L’enfant dans le taxi de Sylvain Prudhomme – Ed de l’Observatoire - 2022

Ce roman débute en 45 à la fin de la guerre, dans une ferme près du lac de Constance. Il relate une histoire d’amour entre une jeune allemande et le soldat français qu’elle héberge. Le soldat n’est autre que Malusci, le grand-père de Sylvain et cette femme a déjà été évoquée dans un de ses livres précédents, « là avait dit Bahi ». Deuxième scène, enterrement du grand-père, Le narrateur, Sylvain apprend qu’un enfant était né de cette liaison, M., qui vit toujours en Allemagne. Sylvain tire le fil, s’empare du secret de famille, cherche à comprendre. Parallèlement, il décrit ses difficultés à assumer la séparation avec sa compagne, la vie à réinventer avec ses deux enfants, l’apprentissage de la solitude.

C’est égal d’Agota Kristof -livre de nouvelles – Ed. Poche Points - 2006

Gérard nous lit une des nouvelles. Un homme guette sa boîte aux lettres qui est toujours vide. Né dans un orphelinat, il a acquis une certaine notoriété, a de l’argent. Il espère toutefois un miracle, qu’on le retrouve. Il s’imagine les lettres qu’il aurait pu recevoir de sa mère, de son père qui expliquerait leur vie misérable, qui demanderait un peu d’argent. Le jour où la lettre arrive, son vrai père qui écrit enfin après 30 ans d’attente, c’est trop tard.

Proust roman familial de Laure Murat. - Ed. Robert Laffont

La lecture de la recherche est non seulement un héritage familial, la narratrice en a toujours entendu parler mais elle en avait peur, c’était un monument littéraire, une tour de Babel. « Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d'À la recherche du temps perdu, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés ». Rejetée par sa mère à cause de son homosexualité « tu es une fille perdue », c’est quand elle décide vraiment de le lire qu’elle comprend qu’il va lui permettre de s’émanciper de son milieu aristocratique. La Recherche lui révèle ses propres sentiments. Récit d’autofiction, essai littéraire et étude sociologique, un roman qui rend hommage à l’intelligence de Proust.

La petite fille de Bernard Schlink - Ed. Gallimard –

traduit de l’Allemand par Bernard Lortholary

Fresque post 1945. Allemagne. Berlin ville réunifiée. Généalogie familiale complexe. Le narrateur, Gaspar est un libraire de 70 ans, belle figure masculine, fils de pasteur. Le nom fait appel à des mythes allemands. Sa femme, Birgit est une allemande de l’Est qu’il avait fait rentrer clandestinement en Allemagne de l’Ouest. Kaspar vient d’apprendre que son épouse Brigit, récemment décédée, a une petite fille Sigrund. Il part à sa recherche et découvre qu’elle a étéélevée dans une idéologie néo nazi dont il voudrait la sortir. La forme est un roman dans le roman. Cellules dormantes néo nazi, porosité de l’idéologue dans la société Allemande. Quel lien pourra-t’il se créer entre le vieil homme et la jeune fille ? Choc des cultures, histoire et négationnisme. Comment réconcilier les deux Allemagnes ?

L’usure d’un monde, une traversée de l’Iran de François Henri Désérable – Ed Gallimard, 2023

Deux hommages dans ce livre, le premier à Mahsa Amini, la jeune iranienne dont la mort a enflammé le pays et le second, à l’écrivain voyageur, Nicolas Bouvier.

On suit l’auteur dans sa traversée de l’Iran au moment où la population cherche à se débarrasser des mollah. Humour + humilité. Modestie + émotion. Portraits des iraniens rencontrés. Ils sont ouverts à l’étranger, d’une grande gentillesse et portent un intérêt très marqué pour notre culture.