Outre la sélection "L'Art dans le roman ", nous avons aussi aimé :
Autour des thèmes Musique et Danse :
La reine du Tango - Akli Tadjer - jc Lattes 2016
(Prix Baie des Anges 2016)
Suzanne a grandi seule avec sa mère, une danseuse de tango magnifique et fantasque.qui disparait malheureusement trop tôt. Sa fille se retrouve seule, mais un vieil ami musicien de sa mère va la prendre sous son aile. Cette expérience traumatisante va lui laisser la peur de l’abandon, un sentiment de solitude profonde mais également l’amour du tango et de la danse. Elle en fait d’ailleurs sa profession. Mais pour ressembler à sa mère, elle doit comprendre le sens de ses angoisses et trouver un partenaire à sa hauteur dans la vie et sur scène.
C’est un roman sur l’amour, la solitude, la mélancolie et la passion du tango.
Libertango - Frédérique Deghelt - Actes sud 2016, poche Août 2017
Luis est né en 1930 dans une famille espagnole immigrée en France. Il est handicapé et rejeté par sa famille qu’il quittera jeune adulte après sa rencontre avec Astor Piazolla et Lalo Chiffrin.
Enfant, il se réfugie dans l’écoute de la musique à la radio pour échapper à sasolitude. Mais sa rencontre avec les musiciens lui fait découvrir qu’il a une oreille musicale absolue et une sensibilité profonde. Il sera chef d’orchestre
Léa, jeune femme reporter et cinéaste réalise un documentaire sur Luis. C’est pour ce dernier l’occasion de revisiter sa vie et de se remémorer les difficultés qu’il a du surmonter, les succès, les hontes et l’amour. Sa profonde sensibilité et son humanisme transparaissent au fil du récit à deux voix et s’expriment dans la création d’un Orchestre de Monde qui ira jouer gratuitement dans des zones de guerre, de catastrophes ou de banlieues défavorisées.
Akira Mizubayashi – Un amour de Mille-ans – Gallimard, 2017
Sen-Nen, professeur de littérature française à Tokyo, a pris sa retraite à Paris avec sa femme Mathilde. Celle-ci, gravement malade, est condamnée à la chambre. Sen-Nen accepte de répondre à l’invitation de Clémence, une ancienne cantatrice, d’assister à une représentation des Noces de Figaro.
Le livre est gracieusement émaillé des conversations mélomanes des époux et de la correspondance avec Clémence. Le personnage principal porte un regard doux et rêveur mais subtil sur l’amour et sur la musique, un véritable enchantement de virtuosité et de finesse.
Mariapia Veladiano – La vie à côté – Stock, 2013
Rebecca a fait le désespoir de ses parents en naissant fort laide. Son père fuit et sa mère vit cloitrée. La fillette est tenue à l’écart du monde afin de ne pas souffrir du rejet de ses camarades de classe.
En découvrant la beauté des mains de la petite, sa tante Erminia, professeur au conservatoire, va l’initier au piano. Rébecca va alors trouver la force d’exister grâce à la passion de la musique et ses conversations avec une vielle concertiste qui passe pour folle. Un livre touchant sur la différence et la puissance de l’Art.
Autour du thème Architecture :
Un paquebot dans les arbres - Valentine Goby - Actes Sud, 2016
Un paquebot dans les arbres. Là aussi un choc de lecture et un retour sur une forme d'architecture: l'architecture "fonctionnaliste" des trente glorieuses. Les sanatoriums et la sécurité sociale: comment une famille pouvait être séparée par la tuberculose et comment l'architecture des sanatoriums a enfermé, séparé des hommes et des femmes, des familles pour lutter contre l'épidémie.
Un roman rude, fort, plein de tendresse, un style à la hauteur des personnages, dépouillé, simple. Une écriture franche, directe, vivante, sobre qui déjoue le pathos, ne tombe jamais dans le misérabilisme ou le naturalisme , elle se concentre sur la seule volonté de l'héroïne.
Un ouvrage extrêmement bien documenté, plein d'humanité.
C’est une chute lente et continue, jusqu'à la débâcle totale en 59, où l’existence n’est faite que de misère, d’injustice et de méchanceté. Mais à côté beaucoup d’amour, une sorte de "Mère-courage", qui va se battre de toutes ses forces pour protéger sa famille.
Bien documenté : elle nous replonge dans un passé, une étude des mentalités à un moment donné... Une photographie de la société française dans les années 1960... et cette calamité que représentait la tuberculose, où une partie de la population était exclue, traitée comme des pestiférés.
Mais peu de chose sur l’architecture si ce n'est l'évocation de la construction dans les années 60 des sanatoriums qui accueillaient les tuberculeux.
Miniaturiste - Jessie Burton - Folio 2015 -
Une maison de poupée haute de 2,55 m et large de 1,90. Elle comprend neuf pièces, qui reproduisent au détail près, et dans les matériaux d’origine (assiettes de porcelaine, paniers en osier…), l’intérieur d’une demeure hollandaise cossue du XVIIe siècle. Elle donne une image exceptionnelle de l'intérieur et du mobilier d'une famille riche de la fin du 17e.
Urbanisme : Ensemble des sciences, des techniques et des arts relatifs à l'organisation et à l'aménagement des espaces urbains, en vue d’améliorer les rapports sociaux : Amsterdam au XVIIe. On découvre avec intérêt la vie sociale de la cité commerciale d'Amsterdam à la fin du 17è siècle au temps où les bateaux parcouraient les mers à la recherche des précieuses épices. Ce roman restitue avec précision l’ambiance de la ville à la fin du XVIIe siècle. Le livre restitue minutieusement une Amsterdam "brillante et boursouflée" selon l'expression de Johannes, ses hauts lieux, ses us, ses saveurs, ses odeurs. Et qui sonde au plus près son hypocrisie: "Les Amstel - lodamois amassaient d'immenses fortunes dans une société calviniste régie par l'intransigeance religieuse. J'ai voulu explorer cette zone grise."
C'est alors que l'irrationnel, le fantastique surgit : ces livraisons étranges, ces miniatures destinées à meubler une maison de poupée, cadeau de noces du marié à sa jeune épouse, est-ce qu’elles sont un signe du destin ? En tout cas elles vont permettre à Nella de lever peu à peu le voile sur les mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui l’habitent et mettant au jour de dangereux secrets . . tout ce qui concerne la maison miniature est empreint d'une sorte de mystère et de magie. Les questions qu’on se pose sont sans réponse, il règne une atmosphère lourde de secrets, de cachoteries . on est souvent dans l’incompréhension mais ce livre est comme une peinture de l’Amsterdam du XVIIe.
Ciel d'acier - Michel Moutot - Arlea, 2015
Michel Moutot a passé sept semaines à Ground Zero où il se rendait tous les matins pour dire tout ce qu’il voyait, dans ses articles à l’AFP. Il a tout de suite remarqué la présence de ces hommes qui découpaient les poutres enchevêtrées au chalumeau, et a su que c'étaient des Indiens Mohawks venus de leur réserve de Kahnawake, au Canada. L’idée du roman a germé plus tard. Il avait vu une exposition à Manhattan sur les Indiens Mohawks, qui montrait comment ils avaient construit l’Amérique, ses gratte-ciel, ses ponts. C’est à la sortie de cette exposition qu’il a eu envie de faire un roman sur les Mohawks et qu’il a gardé cette idée en tête.
C’est un roman polyphonique avec une alternance de chapitres qui nous fait voyager dans le temps, avec les générations précédentes, de 1886 à nos jours. Les chapitres s’emboitent comme avec un puzzle. Michel Moutot insiste sur le fait que tout ce qu’il raconte dans son livre est la réalité mais qu’il a inventé tous ses personnages.
La grande arche - Laurence Cossé - Gallimard, 2016 :
Plus qu'un roman c'est une enquète journalistique sur l'édification de la grande arche de la défense dans les années mitterand. Passionnant et très instructif sur l'origine de ce monument. Il me fait penser aux livres d'Irène Frain qui traitent d'événements de l'histoire qu'elle fait revivre. ( les naufragés de l'île Tromelin, Marie Curie prend un amant...). Il a toute sa place dans la sélection.
Autour du thème Littérature :
Un certain Monsieur Piekielny - François Henri Désérable - Gallimard, 2017
Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire : au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny..." Quand il fit la promesse à ce M. Piekielny, son voisin, qui ressemblait à "une souris triste", Roman Kacew était enfant. Devenu adulte, résistant, diplomate, écrivain sous le nom de Romain Gary, il s’en est toujours acquitté : "Des estrades de l’ONU à l’Ambassade de Londres, du Palais Fédéral de Berne à l’Élysée, devant Charles de Gaulle et Vichinsky, devant les hauts dignitaires et les bâtisseurs pour mille ans, je n’ai jamais manqué de mentionner l’existence du petit homme", raconte-t-il dans La promesse de l’aube, son autobiographie romancée. Un jour de mai, des hasards m’ont jeté devant le n° 16 de la rue Grande-Pohulanka. J’ai décidé, ce jour-là, de partir à la recherche d’un certain M. Piekielny.»
Voilà ce que nous dit François Henri Désérable de son roman « un certain monsieur Piekielny ».
Nous embarquons avec lui dans l'univers de Romain Gary, nous participons à ses recherches, nous l'accompagnons dans ses démarches, nous sommes séduits par la prose, le style alerte, l'humour et même quand l'histoire terrible de la petite Jérusalem lituanienne nous est rappelée, nous ne lui en voulons pas, c'est un rappel nécessaire où la légèreté du propos se trouve confrontée à la tragédie de l'histoire.
Il est question de Romain Gary, bien sur, omniprésent, fantasque, magnifique, on ne peut refermer ce livre sans avoir envie aussitôt de se précipiter sur la relecture de « la promesse de l'aube ». L'auteur nous y incite, il se glisse parfois dans le personnage, se confond quelques instants avec son idole, trouve quelques similitudes dans la relation avec sa mère, nous parle d'une très belle littérature, de celle qui nous émeut, nous fait du bien, nous transporte, un éloge aux belles lettres.
Une autre référence nous vient à l'esprit, Modiano partant sur les traces de Dora Bruder, C'est la même quête, le même devoir de mémoire et un beau moment de lecture.
Meursault contre enquête - Kamel Daoud - Actes Sud, 2016
Il fallait oser proposer une réécriture de l'Etranger de Camus, prendre le point de vue de l'arabe, celui qui est mort sans identité, sans que Camus l'ait jamais nommé. C'est le frère de l'arabe qui parle dans ce récit brillant, très bien construit et qui va au delà de la définition de l'absurde de Camus. Si Meursault, alors qu'il a tué un homme, se voit condamné, ce n'est pas pour l'acte lui-même mais parce qu'il n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère.
Kamel Daoud va plus loin, il nous donne à penser, à réfléchir sur l'idée de vengeance, sur le cercle familial et la violence qu'il engendre et encore plus profondément sur l'absurdité de la vie. Si Haroun est arrêté, ce n'est pas parce qu'il a tué l'assassin de son frère, mais parce qu'il l'a fait un peu trop tard, pas au bon moment. Haroun et Meursault se rejoignent, se ressemblent et sont victimes du soleil pour l'un, du hasard pour l'autre, victimes de l'incompréhension des hommes, prisonniers de leur médiocrité, étrangers à leur sort et à leur devenir et douloureusement lucides.
Un livre d'une grande profondeur.
Autour du thème Peinture - Photographie
"La jeune femme au luth" Katharine Weber - Moea Durieux (Traducteur) - Les Editions du Sonneur, 2008
"Jeune Femme au luth" est le journal de Patricia Dolan, une historienne de l'art new yorkaise, qui se retrouve dans un petit cottage irlandais, au bord de la mer. Elle doit se faire la gardienne de la précieuse peinture de Vermeer, subtilisée à la collection royale britannique par un groupe de l’IRA. Elle va apprendre à ses dépens la manipulation à des fins politiques.
"Eux sur la photo" Hélène Gestern - Arléa, 2011
Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Ses indices : deux noms, et une photographie retrouvée dans des papiers de famille. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père. Commence alors une longue correspondance, parsemée d’indices, d’abord ténus, puis plus troublants.
Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur le secret de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie.
« Une vie à soi » - Laurence Tardieu - Flammarion 2014
L’auteure narratrice, jeune femme élevée dans le XVIè arrondissement, un père industriel, rencontre au musée les oeuvres photographiques de Diane Arbus.
Une quarantaine difficile, ces photos servent de déclencheur à l’écrivaine pour revisiter sa vie, son enfance, ses choix, grâce aux similitudes entre les deux femmes, leur éducation et cette volonté d’être qui elles sont.
La première, photographe, donne à la seconde, écrivaine, la force de vivre.
Belle quête mise en valeur par l’écriture, tristesse et souffrance d’où la joie peut naître.
« La claire fontaine » David Bosc - Verdier 2013
C’est l’histoire de Gustave Courbet exilé après la Commune de Paris en 1873 à la Tour de Peilz près de Vevey en Suisse, rejeté de son pays après sa participation à un mouvement social et politique auquel il a cru.
Quatre années qui soldent la vie de cet homme qui choisit « de se gouverner soi-même » et l’on suit son parcours, ses errances, ses réflexions et ses joies.
L'écriture est splendide,
riche , avec des images inattendues qui interpellent :
« ... bourdonnement du lac comme un battement de cœur aux intervalles plus grands qu’une vie d’homme », des phrases irrégulières pour un rythme qui provoque l’intérêt, des paragraphes qui plongent le.a lecteur.rice dans le réel du moment de l’histoire ou dans la peinture que l’on découvre à mi chemin de notre lecture.
« Minuit, Montmartre » Julien Delmaire Grasset 2017
Un sympathique roman où Steilen , l'auteur de la célèbre affiche du chat noir et de bien d'autres encore, sert de prétexte à une évocation très réussie de Montmartre en 1909, du temps où il n'y avait pas encore d'électricité à la Butte et où les souvenirs de la Commune étaient encore très vivaces.
On est entre roman et conte, on y croise Aristide Bruant et d’autres figures historiques tout en étant guidés par un chat nommé Vaillant. Une ambiance dont on reste imprégné bien après avoir fermé le livre.
« Gabriële » Anne et Claire Berest Stock 2017
Les deux sœurs qui nous livrent ce livre à la frontière entre document, récit et essai, sont toutes les deux romancières. Elles sont parties à la recherche d'une arrière grand mère dont personne ne leur avait jamais parlé Gabriële Buffet-Picabia. Celle qui faut l'épouse de Francis Picabia et dont elle eut quatre enfants, était à l'origine musicienne et quitte cette voie quand elle rencontre le peintre alors impressionniste.
En suivant la vie de ce couple ahurissant, nous faisons une incursion dans les transformations de l'art depuis les impressionnistes jusque toutes les catégories de l'abstrait. Nous croisons Buffet, Picasso Apollinaire et bien d'autres dans leurs étapes artistiques et leurs querelles parfois mesquines.
Une façon particulièrement passionnante de se documenter sur l'histoire de l'art au XXe siècle.
Autour du thème Musique, Danse :
L'Effroi. JF Garde. Gallimard, 2016
A l'Opéra Garnier un orchestre symphonique de soixante musiciens s' apprête à jouer" Cosi Fan Tutte" de Mozart sous la baguette de Louis Craon, chef d'orchestre de renommée mondiale. Les caméras de télévision retransmettront l'opéra en direct. Mais un évènement tout à fait imprévu va perturber la représentation. En effet Craon, à son entrée en scène, fait le salut nazi en prononçant "Hei Hitler".
Stupéfait, sidéré, personne ne bouge hormis un altiste, Sébastien Armant, qui se lève immédiatement et sort suivi très vite par tout l'orchestre: c'est une rebellion, un refus d'obéissance. Les spectateurs tournent le dos à la scène. Désavoué, Craon s'enfuit. C'est la scène inaugurale très forte du roman.
Le scandale est immédiatement relayé par tous les médias. Armant y est présenté comme le héros du jour: "l'homme qui a dit non". Mais le chapitre se termine par cette réflexion de Sébastien qui n'est autre que le narrateur de sa propre histoire:"l'effroi était dissimulé non loin.
En effet, et bien malgré lui, le jeune homme dans un premier temps, se trouve sollicité par tous les médias .On l'adule, on se l'arrache, il est bientôt pris dans une spirale médiatique infernale qu'il ne peut maîtriser et dont il ne sortira pas indemne. Dans le même temps, un mystérieux groupe extrémiste revendiquant le geste de Craon va le menacer. Convoqué par sa direction qu'il dérange, le musicien est mis sur la touche avec un congé forcé . On assiste en un mois à la descente aux enfers de notre héros d'hier. Inactif, mis sur la touche, isolé et bientôt oublié du concert médiatique il sombre dans la dépression. Mais Sébastien réagira de manière surprenante dans la dernière partie du roman que je laisse au lecteur le soin de découvrir.
A travers ce roman l'auteur évoque les conséquences dramatiques d'un refus d'obéissance. Il critique férocement le rôle délétère des médias qui, par le pouvoir de l'image ,crée une célébrité immédiate autant qu' éphémère.
En cela ce roman mérite d'être lu.
Autour du thème Cinéma, Médias :
Baisers de cinéma . Eric Fottorino. Gallimard, 2007. Il a obtenu le prix femina le 12 novembre 2007.
Ce roman est une quête, quête des origines, quête de l 'identité,quête de la mère inconnue empreint d'une athmosphère toute modianesque.
Fottorino nous entraine dans le monde du cinéma français des années soixante, cinéma de la Nouvelle Vague, là où régnait en maître la camera, où la lumière etait si importante et le chef operateur un grand artiste, lui qui savait capter toutes les nuances, les sentiments d une actrice, modifier un visage alterré, atténuer le vieillissement,corriger un défaut (les actrices n avaient pas recours à la chirurgie esthétique..), Les meilleures photos apparaissaient dans Cinémonde ou étaient placardées sur la façade des cinémas (Jean Seberg, Anouk Aimé,Jeanne Moreau....).
Jean Hector etait un brillant photographe de plateau, un professionnel de la lumière. Son fils Gilles Hector n a pas connu sa mère et son père a gardé secrête l identité de celle ci.. une actrice rencontrée sur les lieux d un tournage en 1950. "Tu dois ton existence à un baiser de cinéma" lui a confié un jour son père...
La quête obsessionelle de sa mère le conduit à visioner tous les films de cette époque. Alors qu 'il assiste à une projection des Amants de louis Malle, il rencontre une jeune femme Mayllis dont il tombe éperduement amoureux jusqu'à l 'addiction.
Après la mort se son père il cherche dans ses archives des pistes pour retrouver sa mère. Ceci le conduit à Mérignac où se trouvait un institut pour maladies mentales, institut qui fut ravagé par un incendie provoquée volontairement par une patiente qui disparaît au moment du drame. Persuadé que cette femme est sa mère il est enfin débarrassé de son obsession et par là même de sa dépendance à Mayliss. Un roman plein de langueur et de nostalgie...une ode au cinéma, à la photographie et à la lumière.