Gap -  Hautes-Alpes

Vox

Christina Dalcher

Pocket, 2020

Traduit de l'anglais (USA) par Michael Belano

 

- Accueil

- Qui sommes-nous ?

- Livres nomades 2024_2025 :

   Presentation de l'action
    Choix des livres nomades
    Les lieux relais

- Livres nomades :
      (années précédentes)


   2024_2025
   2023_2024
   2022_2023
   2021_2022
   2020_2021
   2019_2020
   2018_2019
   2017_2018
   2016_2017
   2015_2016
   2014_2015
   2013_2014
   2012_2013
   2011_2012
   2010_2011
   2009_2010
   2008_2009

- Autres livres autour du theme choisi :

    Les livres nomades retournent vers le futur
    Les livres nomades passent à l'Est
    Le roman, écho de notre temps
    Petites maisons d'édition
    Terres d'Afrique
    Des histoires de grands espaces
    L'art dans le roman
    Chemins d'exil


- Rencontres littéraires :

     Sylvain Prudhomme et Marion Bortoluzzi
     Dima Abdallah
     Fanny Saintenoy
     Giosue Calaciura
     Laurent Petitmangin
     Yamen Manaï
     Céline Righi
     Andreï Kourkov
     Hadrien Klent
     Serge Joncour
     Sorj Chalandon
     Clara Arnaud
     M. de Kerangal et S. Prudhomme
     Luc Bronner
     Mohamed Mbougar Sarr
     Abdourahman Ali Waberi
     Catherine Gucher
     Guillaume Jan
     Jean Hegland
     Pierre Benghozi
     Jean-Baptiste Andrea
     David Vann
     Joseph Boyden
     Guy Boley
     Franck Pavloff
     Michel Moutot
     Nicolas Cavaillès
     Sandrine Collette
     Slobodan Despot
     Gauz
     Pierre Lieutaghi
     Kaoutar Harchi
     Sylvain Prudhomme
     Olivier Truc
     Maylis de Kerangal
     Antonio Altarriba et Kim
     Makenzy Orcel
     Metin Arditi
     Dinaw Mengestu
     Gilles Leroy
     Denis Grozdanovitch
     Alice Zeniter
     Serge Joncour
     Liliana Lazar
     Joel Egloff
     Christophe Bigot
     Boualem Sansal
     René Fregni
     Jean Pierre Petit
     Hubert Mingarelli
     André Bucher
     Beatrice Monroy
     Samuel Millogo
     Alfred Dogbé
     Ghislaine Drahy
     Autour d'Isabelle Eberhardt
     Hélène Melat, littérature russee

- Des coups de coeur :

   La Liste

- Lecture à haute voix :


    2024_2025
    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021

- Lectures partagées à Gap :

    2024_2025
    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016
    2014_2015

- Pérégrinations littéraires :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016

- Emission-radio sur la ram et rcf :

    2024_2025
    2023_2024

- Emission-radio sur Fréquence Mistral (archives)

    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019-

- Contact

-bulletin adhesion



Dans "Vox" de Christina Dalcher, nous sommes plongés dans une réalité dystopique glaçante où la parole des femmes est limitée à 100 mots par jour. Cette sévère restriction est imposée par le régime impitoyable et oppressif qui a pris le contrôle de la société. Au cœur de ce monde sombre se trouve le Dr. Jean McClellan, une talentueuse neurologue, mère de quatre enfants, dont la carrière a été brusquement interrompue. La vie de Jean, autrefois débordante de ferveur intellectuelle et de succès professionnels, est désormais contrainte par un bracelet électronique qui compte chaque mot qu'elle prononce. Camouflé sous une apparence de progrès moral et social, le nouveau gouvernement a pris cette mesure qui se révèle être une tentative de dominer et contrôler la moitié de la population. L'ascension au pouvoir du régime est marquée par une série de manœuvres. Alors que Jean navigue dans ce nouveau monde, ses relations avec sa famille se désagrègent sous le poids du silence. Son mari, Patrick, reste largement complice. Ses enfants, en particulier sa fille Sonia, grandissent dans un contexte où la subordination des femmes est la norme. L’intelligence vive de Jean et son expertise en neurolinguistique deviennent des échos étouffés dans les murs de sa maison. Dans ce paysage sombre, "Vox" explore la peur viscérale et l'étouffement qui accompagnent le silence imposé. Jean McClellan est un symbole de l'esprit opprimé.

Le gouvernement au pouvoir, connu sous le nom de Mouvement Pur, exploite des valeurs conservatrices et fondamentalistes pour imposer sa loi à la population, il détruit les libertés, sous prétexte de moralité et de protection sociale. Au cœur du contrôle se trouvent des bracelets électroniques qui soumettent les femmes, des décharges électriques renforçant ainsi la peur et la soumission. Les carrières professionnelles, les aspirations éducatives et les ambitions personnelles sont étouffées, provoquant un arrêt brutal des contributions des femmes dans les sphères intellectuelles et sociales. Les femmes sont constamment surveillées, tant par des agents gouvernementaux que par des citoyens endoctrinés agissant comme des informateurs. Cette atmosphère de méfiance et de peur perturbe les liens communautaires et familiaux. La trahison des valeurs démocratiques fondamentales révèle la fragilité des droits autrefois acquis et la facilité insidieuse avec laquelle la liberté peut être démantelée.

Avant que le régime ne prenne le contrôle, Jean McClellan était une conférencière de renom, son travail étant largement reconnu et respecté dans les milieux académiques. Sa profonde connaissance scientifique contraste vivement avec son incapacité actuelle à communiquer librement. À la maison, l'impact de ces lois se propage dans la famille de Jean. Les interactions simples du quotidien deviennent chargées d'anxiété. Jean observe avec désespoir sa fille, Sonia, apprendre à se taire et à obéir, son esprit vif terni par cet environnement oppressif. Le mari de Jean, Patrick, bien qu'initialement compatissant, devient de plus en plus distant. Il exerce son travail de scientifique sans être entravé par des limitations, le sentiment d'isolement de Jean s'approfondit.

Le contrôle du gouvernement devient encore plus personnel lorsque l'un des fils de Jean, Steven, commence à incarner les idéaux misogynes du régime, elle le voit lentement se transformer en un agent de son oppression.

 

(Présentation : Mireille Le Louet)