Afghanistan, 1978. Le pouvoir communiste mis en place à Kaboul, fait régner la terreur sur le pays.
Farhad est plongé dans un cauchemar dont il semble ne jamais pouvoir sortir: il vient de subir un passage à tabac dans une rue de Kaboul, à coups de pieds et de crosses de kalachnikov.
Peu à peu il émerge de la nuit : est-il vivant ou mort ? est-il enterré au fond d'une tombe? est-il victime des djinns, ces créatures invisibles qui harcèlent les humains ?
Les ténèbres peu à peu se dissipent et il revient à la vie; la réalité prend la place du cauchemar : il est dans une chambre, une inconnue veille sur lui. Les souvenirs affluent : sa mère, sa petite soeur, son père qui les a abandonnés, son ami Enayat . Comment retrouver ceux qu'il aime ? Les soldats sont dans la rue, en embuscade. Dans la ville de Kaboul règne la terreur : les soldats ont ordre d'arrêter ceux qui refusent de plier sous l'autorité du pouvoir. Et Farhad est de ceux-là, lui qui, étudiant, aime l'alcool, les femmes, les livres, refuse la religion et la politique, autant de crimes qu'on veut lui faire payer.
Ce livre est comme un long poème, où les mots passent de la réalité fait de cauchemars, de ruines, de sang et de mort à des évocations pleines de tendresse, d'amour, de sensualité ou des évocations oniriques, séquelles de l'éducation musulmane qu'il a reçue.
(Présentation : Anne-Marie Smith)