Au dix neuvième siècle, un jeune marin français Narcisse Pelletier, est abandonné accidentellement sur une plage d’Australie particulièrement sauvage et inhospitalière. La goélette Saint Paul l'a oublié. Il serait mort de soif et de faim sans le secours d'une tribu aborigène vivant là de chasse et de pêche. En grande souffrance, plus mort que vif et ayant perdu tous ses repères, il va s'intégrer non sans mal et s'initier aux techniques de chasse et de pêche des indigènes. Il apprendra leur langue et ce, durant dix sept ans, oubliant sa langue maternelle.
Jusqu'au jour où un navire accoste sur la plage où il est en train de pêcher avec sa tribu. Repérant cet homme blanc nu et tatoué, les matelots l'enlèvent brutalement contre son gré. Il sera ramené en France et confronté à la civilisation occidentale oubliée durant toutes ces années.
On a dans ce roman une double énonciation: celle, sous forme de lettres, d'un scientifique qui s'intéresse au cas du "sauvage blanc" et une narration à la troisième personne nous relatant les faits. A travers ce récit se profile une réflexion sur ce qui est dit
" sauvage" et " civilisé".
Pour ce roman passionnant tiré d’une histoire vraie, l'auteur a obtenu le Prix Goncourt du premier roman en 2012.
(Présentation : Mireille Lamberty)