Gap -  Hautes-Alpes

Bleu blanc vert

Maïssa Bey

Ed. de l'Aube, 2006

 

- Accueil

- Qui sommes-nous ?

- Livres nomades 2023_2024 :

    Presentation de l'action
    Choix des livres nomades
    Les lieux relais

- Livres nomades :
      (années précédentes)


   2023_2024
   2022_2023
   2021_2022
   2020_2021
   2019_2020
   2018_2019
   2017_2018
   2016_2017
   2015_2016
   2014_2015
   2013_2014
   2012_2013
   2011_2012
   2010_2011
   2009_2010
   2008_2009

- Autres livres autour du theme choisi :

    Les livres nomades passent à l'Est
    Le roman, écho de notre temps
    Petites maisons d'édition
    Terres d'Afrique
    Des histoires de grands espaces
    L'art dans le roman
    Chemins d'exil


- Rencontres littéraires :

     Dima Abdallah
     Fanny Saintenoy
     Giosue Calaciura
     Laurent Petitmangin
     Yamen Manaï
     Céline Righi
     Andreï Kourkov
     Hadrien Klent
     Serge Joncour
     Sorj Chalandon
     Clara Arnaud
     M. de Kerangal et S. Prudhomme
     Luc Bronner
     Mohamed Mbougar Sarr
     Abdourahman Ali Waberi
     Catherine Gucher
     Guillaume Jan
     Jean Hegland
     Pierre Benghozi
     Jean-Baptiste Andrea
     David Vann
     Joseph Boyden
     Guy Boley
     Franck Pavloff
     Michel Moutot
     Nicolas Cavaillès
     Sandrine Collette
     Slobodan Despot
     Gauz
     Pierre Lieutaghi
     Kaoutar Harchi
     Sylvain Prudhomme
     Olivier Truc
     Maylis de Kerangal
     Antonio Altarriba et Kim
     Makenzy Orcel
     Metin Arditi
     Dinaw Mengestu
     Gilles Leroy
     Denis Grozdanovitch
     Alice Zeniter
     Serge Joncour
     Liliana Lazar
     Joel Egloff
     Christophe Bigot
     Boualem Sansal
     René Fregni
     Jean Pierre Petit
     Hubert Mingarelli
     André Bucher
     Beatrice Monroy
     Samuel Millogo
     Alfred Dogbé
     Ghislaine Drahy
     Autour d'Isabelle Eberhardt
     Hélène Melat, littérature russee

- Des coups de coeur :

   La Liste

- Lecture à haute voix :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021

- Lectures partagées à Gap :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016
    2014_2015

- Lectures partagées au Pays des Ecrins:

    2022_2023
    2021_2022
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017

- Pérégrinations littéraires :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016

- Emission-radio sur la ram et rcf :

    2023_2024

- Echappées livres (archives) :

    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016

- Emission-radio sur Fréquence Mistral (archives)

    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019-

- Contact

- Bulletin d'adhésion


Dans un long récit, Maïssa Bey rappele trente années de l'histoire de l'Algérie, de 1962 à 1992. 1962, c'est l'année de l'indépendance de l'Algérie. 1992, année où l'Algérie sombre dans le chaos, après l'interruption du processus électoral gagné par le FIS. Entre les deux années, c'est la période du parti unique, pendant laquelle le pouvoir doit faire face à de nombreuses crises.

Maïssa Bey raconte sous la forme d'un récit à deux voix, elle et lui ; en 1962, ce sont encore deux enfants qui vont à l'école. Ils ne se connaissent pas et pourtant ils habitent dans le même immeuble. Elle, c'est Lilas, lui Ali. En 1962, c'est leur première année de lycée dans un pays qui vient d'obtenir son indépendance et ils vont découvrir de nombreux changements : l'hymne et le drapeau algériens, l'interdiction d'utiliser pour écrire les couleurs du drapeau français, le rouge devant être remplacé par le vert, la suppression de l'histoire de France enseignée jusque là, la présence des filles à l'école jusque là réservée aux garçons ...

Ce que ces deux enfants vont découvrir, comme toute la population algérienne, c'est la liberté avec toutes ses promesses et ses espoirs, c'est la modernité et le développement qui doivent transformer radicalement le pays. Mais Lilas va se rendre compte que les traditions et les habitudes ont la vie dure: la situation des femmes en particulier ne va évoluer que très lentement . Beaucoup de femmes restent analphabètes, beaucoup de filles sont encore sous la coupe de leur mère qui juge pour elles ce qui est bien et ce qui est mal. C'est toute une liste d'interdictions et de devoirs qu'elles doivent respecter si elles ne veulent pas être traitées de "dévergondées". Les garçons eux, n'ont pas ce genre d'obligations car la stricte séparation des sexes reste le fondement de la vie sociale et morale.

Lilas et Ali vont bien sûr se rencontrer et s'aimer, décidés à secouer les traditions et à passer outre le jugement des autres et le poids du qu'en dira-t-on. Ils vont se heurter bien souvent à toutes sortes de contradictions dont ils ont du mal à se dépêtrer. Mais comme tous les jeunes de leur génération, ils veulent le changement que les anciens bien souvent leur refusent.

Maïssa Bey, à travers le regard de ces deux jeunes adultes, continue ainsi d'évoquer l'histoire algérienne, les années sombres  où les Algériens assistent aux dérives d'un système qui fait du mensonge et de la ruse un sport national. Les émeutes dans la rue se multiplient, la peur s'installe, les repères vacillent; les années 90 verront le retour des femmes voilées, la pression sur les hommes pour les obliger d'aller à la mosquée, les slogans hurlés dans la rue à la gloire de Dieu. Et en 1992, c'est la victoire du FIS aux élections ...

(Présentation : Anne-Marie Smith)