Gap -  Hautes-Alpes

Pérégrinations littéraires

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Pérégrinations littéraires 2020 -2021

 


Les peregrinations littéraires vont reprendre aucours de l'année 2020-2021 .

Une pérégrination littéraire est un rendez-vous qui associe la marche et les mots.

Nous partons pour une balade de deux ou trois heures qui est coupée par des lectures.

Chacun à son tour lit un passage d'un livre en résonance avec un thème donné, ou vient

seulement écouter les autres, s'il n'a pas envie de lire.

Le programme vous est communiqué au fur et à mesure de chaque pérégrination

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Pérégrination littéraire du 16 Août 2021

Thème : Au fil de l'eau de montagne

Lieu : Le vallon de navette dans le Valgaudemar

 

Participants : 10 personnes.

C’est Danielle Serres de l’Association Dominique Villars qui a eu l’idée du thème et du lieu. Littera 05 s’est associée avec plaisir à cette proposition.

Deux covoiturages ont été organisés au départ de Gap et du Noyer jusqu’au parking de la maison de pays à l’entrée de la route de St Firmin et seulement deux véhicules sont montés jusqu’au parking de Fouronnière après le village des Portes où nous avons retrouvé Véronique Féret, correspondante locale du Dauphiné qui a suivi notre pérégrination en apportant de nombreuses précisions sur le site et a écrit un très bel article paru sur le Dauphiné du 21 août.

Après l’accueil et la présentation de chaque participant, nous avons commencé la balade à contre courant de l’itinéraire habituel en empruntant la rive droite du torrent de Navette, belle montée qui surplombe l’eau et serpente jusqu’à l’alpage qui rejoint la cabane de l’Aup, l’occasion de lire plusieurs textes lors des quelques arrêts qui ont jalonnés la montée dégagée et ensoleillée avec en filigrane le son cristallin plus ou moins lointain du torrent, l’occasion également d’admirer les sommets sauvages et majestueux du Valgaudemar.

Une petite descente nous a permis de rejoindre l’autre rive, plus ombragée, halte bienvenue sur d’imposants rocheux au bord du torrent. Les lectrices ont du s’adapter à sa vivacité tumultueuse pour faire résonner leurs textes.

Le cheminement a repris au sein d’une nature préservée et d’une flore abondante. Nous nous approchions de la très belle cascade du Buchardet contemplée de l’autre rive, lieu privilégié pour une halte pique nique prolongée, les plus courageux s’approchant au plus près du précipice.

La cascade de Buchardet

L’Olan, du haut de ses 3564 mètres, dominait le paysage mais, malgré le temps splendide, de petits nuages en ont toujours dissimulé le sommet.

Le sentier nous a conduit ensuite au hameau déserté de Navette. Comme Chaudun, le village, dont les terres ont été plusieurs fois inondées, a été racheté par l’Office des Forets. Danielle dont la belle famille est originaire du village, a pu nous raconter quelques anecdotes sur le dernier habitant réfractaire à l’idée d’abandonner sa maison. Il est resté seul deux années supplémentaires s’ingéniant à scier la nuit les arbres plantés le jour.

Seule la petite église a été restaurée.


C’était le moment d’évoquer le village de Savines enseveli sous l’eau du barrage, plusieurs extraits ont été lus du livre « le jour où la Durance » de Marion Muller Colard.

Nous avons repris le sentier, le sol humide et les feuillages surdimensionnés pouvaient suggérer le gigantisme des fougères amazoniennes. le torrent, alternait entre le calme et la nervosité, de plus en plus fougeux et rugissant au fur et à mesure que nous approchions des magnifiques Oulles du Diable, en contrebas du hameau des Portes.

 

Les Oulles du diable

Encore une fois, les voix ont dû pousser de quelques octaves pour faire entendre les derniers textes.

Une très belle journée, ce vallon de Navette est vraiment extrêmement agréable, une balade facile, accessible, des panoramas grandioses, l’eau partout présente jusqu’à la neige qui persiste sur les plus hauts sommets, sources, torrents, cascades, ponts, gouffre, fontaine, la littérature qui la décrit est également foisonnante, elle a inspiré nombre d’écrivains, de poètes qui ont su dompter les mots pour la personnifier, de scientifiques qui ont essayé de comprendre son cheminement, elle fourmille de textes magnifiques, apaisants, relaxants, fantastiques, magiques, mais aussi inquiétants, l’eau en montagne est particulièrement imprévisible, sauvage, indomptable et conserve sa part de mystère

De très nombreux textes ont accompagné cette pérégrination :

- « de l’eau » de Francis Ponge (le parti pris des choses)

- « jeux d’eaux » de Jacques Delille

- « la cascade » de Afanassi Fet (poète russe)

- « oublier » de Claude Roy

- « la coupe » de Cécile Périn (poétesse française)

- « Odelette » d’Henri de Régnier

- « l’eau » de Guillevic

- « le chant de l’eau » Emile Verhaeren

- « l’Ondine » de Jacques Gaucheron

- « le ruisseau » de Maurice Carême

- « Ruisseau » de Gaston Bachelard

- « chant des sources » de Paul Valery

- « Canicule » de Claude Roy

- « le torrent » de Guy Rancourt (canadien)

- extrait de « le parme convient à Laverdure » de Pierre Magnan

- extrait des « huit montagnes » de Paolo Cognetti

- « l a source » extrait de « histoire d’un ruisseau » de Elisée Reclus

- plusieurs extraits de « le chant du monde » de Giono

- plusieurs extraits du livre « le jour où la Durance » de Marion Muller Colard.

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Pérégrination littéraire du 13 juin 2021

Thème : Respirer

Lieu : Charance

 

9 heures. Il fait beau. Nous sommes huit au départ de cette nouvelle pérégrination.

Juin, c’est la période idéale pour explorer le domaine de Charance.

Le rendez-vous a été fixé au départ de la route de la Clairière, en dessous et en amont du parc. Route tranquille le dimanche, on monte les premiers lacets, puis on emprunte le petit sentier à flanc qui débouche sur la montée du parc et très vite, nous arrivons sur la terrasse du château où nous pouvons contempler Gap.

Nous nous installons sur les marches en contrebas du jardin à proximité du jet d’eau qui musicalise notre première pause lecture.

Nous poursuivons par le jardin alpin, aménagé de manière à conserver et présenter les espèces endémiques de la diversité de la flore alpine.

La roseraie vient d’ouvrir, l’occasion d’une petite pause poétique au milieu des buissons odorants et épineux.

Nous continuons notre pérégrination sur le chemin juste au dessus de la roseraie mais, au lieu de tourner à droite, nous allons tout droit, sur le sentier en pente douce très ombragé au début qui devient plus aéré , en débouchant sur le balcon qui rejoint le canal à hauteur de la maison. A cette époque de l’année, l’herbe est haute, tout est vert et coloré de jaune, blanc, rose, mauve, par les nombreuses fleurs qui s’épanouissent partout où l’oeil se pose.

Nouvelle longue halte lecture.

La vue est belle et vaste. D’un côté, on a la ville, les vallées, les lignes de crêtes qui fixent l’horizon, de l’autre, on est sous la domination de la montagne, cette position d’observation de Charance, sous le canal, permet d’apprécier les plis et strates qui constituent cette montagne tout en lui conférant une plus grande part de mystère. Vue sous cet angle, elle semble infranchissable et secrète.

Arrivée au canal, on prend le chemin du retour. Dernière pose lecture à l’Oeuf avant de redescendre pour rejoindre notre point de départ à 12 H 30.

En résumé un circuit en boucle tranquille, moins fréquenté, qui ouvre d’autres perspectives sur Charance et sur le mot Respirer.

Présentation : Simone Delorme

Lectures, extraits de :

« oublie que tu respires » de Kareen de Martin Pinter (expérience de l’apnée)

« la chambre des parfums » de Inderjit Badhwar ( souvenirs d’enfance aux nombreuses senteurs parfumées))

« noces » d’Albert Camus (le désert, chant de la terre, respiration du paysage)

« Le Mont Ventoux » de Jacques Réda (respiration de la montagne)

« Les roses de Saadi » poème de Marcelin Desbordes Valmore

« Les roses d’Ispahan » poème de Leconte de Lisle

« Le parfum » poème de Charles Baudelaire

« Correspondances » poème de Charles Baudelaire (les Fleurs du mal)

« Dans respirer » de Ludovic Janvier (extrait de La mer à boire)

« La respiration » d’ Alexandre Soljenitsyne - Etudes et miniatures (poèmes en prose) 1961.

« Le temps d'une apnée » de Vincent Mathieu (extrait de Apnée Spirit)

« L'asthme éthique » d'un certain Riagal (pour en sourire)

« Respire » chanson écologique de Mickey 3 D