James Dean : " la fureur de vivre", l'icône, le mythe, symbole de la jeunesse éternelle. Dans son livre "Vivre vite" Philippe Besson "détricote"" le mythe en donnant la parole à une trentaine de personnages imaginaires ( membres de la famille, amis, amants, maîtresses, réalisateurs et acteurs de cinéma).
En se mettant dans la peau des personnages, hommes et femmes qui l 'ont approché, Besson nous livre un portrait tout en finesse qui essaie de démêler le vrai du faux. Différents points de vue qui permettent d'approcher cet homme-enfant insatiable et insaisissable qui voulait vivre vite et intensement.
Né en 1931, il perdit sa mère très tôt. Abandonné par son père, il fut élevé par ses oncles et tantes auxquels il resta très attaché dans une ferme de l'Indiana.
Mi ange mi démon, possédant un magnétisme exceptionnel, fasciné par la vitesse, il frôla la délinquance, aima autant les filles que les garçons mais ne s'attacha à personne. Il interpréta seulement trois films dont le dernier "La fureur de vivre"sortit trois jours aprés sa mort au volant de sa porsche spyder 550. Il avait 25 ans et devint l'icône de ce groupe émergeant dans les années 50 "les jeunes", alimentant tous les fantasmes de cette jeunesse en révolte contre une Amérique puritaine et corsetée.
Besson nous livre un portrait sensible et touchant, sans rien ommettre de la face sombre, de celui qui reste le symbole de cette jeunesse intemporelle. "Stay pretty, die young" chantait Blondie en pensant certainement à James DEAN.
La forme du livre choisie par l'auteur, succession de chapitres courts et denses, suggère d 'ailleurs une impression de vitesse en accord avec la vie du personnage.
Dans cette biographie romancée, Besson tente donc de dévoiler l icône mais un mythe reste un mythe, la légende reste une légende et James Dean aura toujours 24 ans !
(Présentation : Mireille Lamberty)