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Premières pages du livre : Nous sommes en 2016 : Shayna arrive à Ouagadougou avec son ami Hervé. Nous n’y restons qu’une soirée : très vite le récit revient dans le passé, l’enfance de Shayna, l’enfance et la vie de ses parents Lili Rose et Joël ainsi que celle de ses grands parents. Des vies qui pèsent lourd sur les épaules de Shayna : Les parents de Joël sont des rescapés de la Shoah, toute la famille a été décimée dans les camps et la judéité du père a une lourde influence sur les vivants. Sa mère Lili Rose née d’une famille « méthodiste d’origine britannique » a subi des abus sexuels dans son enfance dont le souvenir explosera un jour au cours d’une séance chez le psy, ce qui la conduira à une tentative de suicide. Et quand Joël et Lili Rose envisageront d’avoir un enfant, toutes leurs tentatives restent vaines. Ils décident d’avoir recours à la GPA et c’est une femme noire américaine qui sera la mère biologique de Shayna qui comprendra très vite qu’elle a été achetée (30000 dollars). Elle pense qu’elle vit au milieu de Blancs privilégiés et n’aura de cesse de retrouver sa mère biologique. Les circonstances de sa naissance la hantent et on va peu à peu découvrir avec elle les bribes de son identité. Elle veut connaître l'identité de sa mère biologique et renouer avec ses racines africaines. Elle dresse un parallèle entre sa naissance et l’oppression dans les plantations de coton, entre sa conception et la fécondation imposée aux femmes noires dans les plantations qui subissaient la volonté des maîtres.
L’esclavage, les camps de concentration, deux sujets phare du livre, un héritage double pour Shayna qui explique sa rage, sa colère que Nancy Huston veut comprendre. A ces événements de la Grande Histoire Nancy Huston ajoute les enjeux essentiels de notre monde : le racisme anti-noir (les Beiges et les Marrons), le rôle joué par les religions, la GPA, la violence sexuelle dont sont victimes les femmes, les femmes artistes en particulier, le féminisme, les problèmes écologiques (nous, occidentaux, nous n’avons pas appris le respect de la nature et n’avons pas écouté la sagesse des peuples autochtones), la cause animale, la violence à la télévision, la prostitution des très jeunes filles au Kenya ….
Pour évoquer notre époque, l’auteure évoque ici et là l’Irak, le Vietnam ou l’Iran, le 11 septembre, les débuts du SIDA, l’Afghanistan …. sans pour autant les rattacher aux personnages.
Le roman est donc construit sur une mise en parallèle de trois générations. Une construction assez complexe qui peut rebuter des lecteurs qui ne trouvent pas d’ordre chronologique et souvent des marches arrière. Il faut seulement rester en éveil pour établir des relations entre les personnages au début du livre surtout, mais après on comprend mieux les enchaînements. C’est le parcours de Shayna qui est le fil rouge du roman et qui éclaire le récit.
L’épigraphe du livre est une phrase de Romain Gary :
« Il ne s'agit plus de dire, mon maître. Il ne s'agit plus que de hurler
"
(Présentation : Anne-Marie Smith)
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