Valérie  Toranian rend un bel hommage à sa grand-mère paternelle, Aravni (Colombe en  français) arménienne née à Amasya en Turquie d’Asie.
  Cette  grand-mère aimante, fière et autoritaire, garde farouchement le silence sur son  enfance et adolescence. C’est une des rares rescapées du génocide arménien et  la seule survivante de sa famille.
  
  L’auteure  nous raconte dans une écriture alerte l’histoire du peuple arménien qui a subi  d’avril 1915 à juillet 1916, le 1er génocide perpétré par le  gouvernement des Jeunes Turcs  dans  l’empire Ottoman finissant.
  Les  chapitres alternent les années passées auprès de cette Nanie qui habite l’étage  au-dessus de chez ses parents et l’extermination de toute la famille d’Aravni  et ses vies. 
  
  Elle,  sa sœur et sa mère sont dans un convoi de femmes et d’enfants au départ  d’Amasya pour Alep en Syrie. Ensuite ce sera le désert de Deir er Zor. Toutes  marchent, jusqu’à ce que mort s’en suive, dans une chaleur torride, sans manger  ni boire ou très peu. Sa mère et sa sœur meurent d’épuisement Au bout de trois  mois de marche forcée il ne lui reste plus que sa marraine…elles ne sont pas  loin d’Alep où les Arméniens ne sont pas encore maltraités par les Syriens…leur  seul espoir repose sur l’oncle de Myriam, une fillette de 4 ans qu’elles ont  prise sous leur protection durant l’exode…
          (Présentation : Alice Gimbert)